Elle a lieu tous les quatre ans et mobilise l’attention de nombreuses personnes à travers le monde, la Coupe du Monde de football est l’un des évènements sportifs les plus suivis et les plus attendus. Mais ce rendez-vous fait également parler de lui d’une toute autre manière. En effet, les questions et débats sont nombreux quant à son empreinte environnementale. La Coupe du Monde 2022, qui se jouera au Qatar, est directement concernée par cet aspect et les inquiétudes sont nombreuses. Zoom sur les dégâts écologiques inhérents à l’organisation de cette prochaine Coupe du Monde de football.
En mars dernier, la FIFA annonçait son intention d’organiser la Coupe du Monde 2022 au Qatar. Un choix de pays très surprenant ! En effet, au Qatar, les températures peuvent atteindre les 50°C aux mois de juin et juillet (période à laquelle se tient habituellement la Coupe du Monde). Alors, pour la première fois dans l’histoire de cette compétition, elle a été déplacée en hiver. Ce changement de période n’a en rien été motivé par une préoccupation écologique mais pour sauvegarder le confort des joueurs.
Seulement voilà, bien qu’elle se tiendra en hiver, cette future Coupe du Monde aura un impact négatif pour l’environnement.
En effet, pour accueillir cette compétition, le Qatar construit neuf stades de footballs, tous ultra-modernes et entièrement climatisés (la température du Qatar en hiver étant quand même de 20°C), ainsi que des hôtels gigantesques pour accueillir joueurs et public. En bref, il s’agit d’un projet « éco-pharaonique » qui va inévitablement généré des gaz à effet de serre, même si le Qatar annoncé une intention « zéro carbone ».
Dans la pratique, c’est irréalisable. La construction des stades exige une dépense d’énergie non naturelle et donc émettrice de gaz à effet de serre. De plus, ces stades seront ensuite démantelés pour être reconstruits dans un pays final. La création de gaz se multiplie donc par trois rien que pour les stades. Sans oublier toute l’énergie que dépense un seul stade pendant la durée d’un match. Sachant qu’une Coupe du Monde, ce sont plusieurs dizaines de matchs disputés …
Ensuite, il y a la construction des structures hôtelières, ainsi que les transports privés et publics qui vont être créés pour le déplacement de tous.
Et ce n’est pas tout, la Coupe du Monde comprend de nombreux autres facteurs émetteurs de carbone. On peut notamment citer les déplacements des joueurs de football, ainsi que des délégations et des officiels, la fabrication du merchandising officiel par les organisateurs de la Coupe, etc.
Le Qatar ne représente pas qu’un problème au niveau de l’émission de gaz à effet de serre. En effet, rappelons que ce petit émirat du Moyen-Orient est dans sa plus grande partie un désert. De fait, la question de l’eau se pose. Il va bien falloir alimenter les établissements hôteliers et les stades de football.
A noter que, comme toutes les autres Coupes du Monde, celle qui se déroulera au Qatar aura également ses dommages écologiques collatéraux. Notamment, cette compétition va entraîner des tirages de presse dans le monde entier avec des milliers d’articles publiés, elle va également générer une immense dépense d’énergie liée au fonctionnement de tous les téléviseurs qui seront allumés pour suivre les matchs. Et ce n’est pas tout, il y aura aussi la fabrication de tous les biens et produits dérivés de cet évènement qui vont être fabriqués. La Coupe du Monde, dans son organisation même, a un impact environnemental négatif, mais elle entraîne également des dommages collatéraux qui ont leur importance.
Bref, un bilan négatif, alourdit par le désastre économique et humain que cette coupe représente. Rappelons en effet que plusieurs dizaines d’ouvriers sont déjà décédés sur les chantiers de construction des stades.