Souvent évoquée ces dernières années, la question de l’extinction de l’espèce humaine est largement débattue au sein de la communauté scientifique. S’il existe un quasi-consensus quant aux causes possibles d’une telle disparition, parmi lesquelles les activités de l’homme jouent un rôle majeur, il est bien plus ardu de déterminer dans combien d’années un scénario de ce type serait à même de se produire. En se basant sur diverses études et publications scientifiques, en premier lieu sur les dernières déclarations du célèbre astrophysicien Stephen Hawking, voici un bilan des principales théories concernant la disparition de l’espèce humaine.
Le spectre de la guerre ou d’une pandémie
Selon le biologiste Luc Bussière, la principale cause d’une extinction prochaine de l’humanité est la guerre nucléaire. Avec la prolifération de ce type d’armes, un conflit d’ampleur mondiale déclencherait certainement un hiver nucléaire prolongé amenant à la disparition de la majorité des espèces animales sur Terre. L’épais brouillard émis bloquerait les rayonnements du Soleil et entraînerait un refroidissement aussi rapide que létal du climat partout sur la planète. Une autre cause possible d’une extinction du genre humain est une pandémie mondiale. Par le passé, certaines d’entre elles ont eu des conséquences funestes (10 % de la population mondiale tuée par la peste noire au XIVe siècle), qui pourraient être plus graves encore aujourd’hui avec des virus génétiquement modifiés.
Les risques liés à l’intelligence artificielle
Les dangers de l’intelligence artificielle sont également évoqués de manière régulière comme une menace pour l’avenir de l’humanité. D’après Stephen Hawking, il s’agirait même du risque d’extinction principal à l’heure actuelle. Selon lui, une intelligence artificielle intégrale échapperait en peu de temps à notre contrôle et rendrait le genre humain obsolète, car limité par ses fonctions biologiques lentes. Un remplacement par des entités artificielles plus évoluées pourrait constituer alors une menace crédible. L’homme d’affaires américain Elon Musk, fondateur de la société SpaceX partage le même point de vue. En 2016, il a présenté l’intelligence artificielle comme la « plus grande menace existentielle » pour l’humanité.
Un cataclysme causé par une catastrophe d’origine humaine
Les activités de l’homme pourraient aussi engendrer une sixième extinction massive, la dernière, il y a 66 millions d’années, ayant causé la disparition des dinosaures. La revue « Science » tout comme le magazine « Time » ont pointé ces dernières années le risque d’une extinction liée à une catastrophe d’origine humaine. Le nombre croissant d’espèces disparues en raison de la pollution, de la déforestation et du braconnage laisse en effet entendre qu’une sixième extinction massive est peut-être déjà en cours. Enfin, selon le rapport Stern datant de 2006, le risque de voir disparaître l’humanité en raison des conséquences du réchauffement climatique serait de 9,5 % d’ici 2100.
Disparition de l’humanité : dans combien de temps ?
Si les risques d’extinction sont réels, il demeure en revanche très difficile d’estimer lorsqu’un tel phénomène pourrait se produire. En 2008, l’université d’Oxford a rendu publique une étude estimant la probabilité d’une extinction de l’humanité à 19 % à l’horizon 2100, une dernière guerre mondiale en étant la cause la plus probable. En 2016, dans une interview donnée au journal « The Independent », Stephen Hawking avançait que l’humanité aurait du mal à exister encore plus de 1000 sur Terre. Cette année pourtant, dans un documentaire de la BBC, le scientifique réduisait l’espérance de vie de l’humanité à seulement 100 ans ! Difficile d’y voir clair donc, mais Stephen Hawking avance une solution : accélérer la colonisation extra-terrestre, en commençant par envisager l’implantation prochaine de l’homme sur Mars.